Liban

Appel de 400 intellectuels à voter « pour tourner la page des guerres successives »

 

Un appel en vue de la mobilisation des électeurs pour empêcher que le Liban ne tombe à nouveau dans les filets de la tutelle et de l'hégémonie syriennes a été lancé par La campagne civile pour la paix au Liban. Plus de 400 intellectuels, universitaires, journalistes, cadres supérieurs, membres de professions libérales et militants de la société civile ont signé cet appel.

« Nous vivons aujourd'hui dans un climat de guerre civile en sursis et à l'ombre d'un État en sursis, souligne le texte de l'appel. D'aucuns cherchent à rétablir le Liban dans la situation dans laquelle il se trouvait avant le 14 mars (2005) et la fin de la tutelle. Ils nous donnent le choix entre la paix civile sous leur protection et à leurs conditions, ou la guerre civile. Il ne saurait y avoir de salut pour nous si nous cédons à un tel chantage car ce serait alors accepter la reddition face à la logique de la force et des projets aventuriers. Nous refusons de nous en remettre aux armes car cela mènerait à la guerre civile. »


Et d'ajouter : « Nous ne sommes pas un peuple qui ne possède pas les moyens de leur faire face (à l'opposition). Nous bénéficions de l'arme de notre unité et de notre solidarité qui a fait les preuves d'une efficacité exceptionnelle le 14 mars 2005 et qui nous a permis de recouvrer notre droit à vivre dans la dignité dans un pays souverain, libre et indépendant. Aujourd'hui, nous avons une nouvelle occasion d'exprimer notre solidarité et les liens qui nous unissent, à l'occasion des élections législatives. Cette opportunité devrait nous inciter à préserver la paix au Liban. Elle devrait nous permettre de tourner la page des guerres successives, de manière à rétablir les liens entre Libanais et édifier l'État capable de nous protéger tous. »

« Le directoire du mouvement indépendantiste a commis des erreurs dans les préparatifs de ces élections, souligne encore le document. Ce directoire a transformé l'échéance électorale d'une opportunité de déterminer l'ampleur de l'option de paix à l'échelle de tout le pays en une opportunité de déterminer l'influence des partis, des personnalités et des leaders locaux au sein du 14 Mars. Nous nous devons aujourd'hui de dépasser cette lacune et de voter afin d'empêcher que le Liban ne retourne à l'ère de la tutelle et de l'hégémonie. Demain, nous serons tous appelés à réfléchir sur les moyens de corriger les erreurs et de lancer une action commune pour faire évoluer le mouvement indépendantiste afin qu'il soit à nouveau l'expression sincère du peuple de l'indépendance et un instrument efficace pour protéger la paix au Liban. »

Cet appel a été signé par plus de 400 intellectuels, journalistes, cadres supérieurs et personnalités politiques et de la société civile, dont notamment Ibrahim Gemayel (consultant en gestion d'entreprise), Ibrahim Ali Chamseddine (chercheur), Edmond Rabbath (avocat), Élias Atallah (député de Tripoli), Élias Maalouf (profession libérale), Émile Najem (médecin), Antoine Courban (médecin et professeur universitaire), Ayman Mehanna (consultant), Adib Farha (homme d'affaires), Boutros Nakhlé (brigadier à la retraite), Jean Harb (avocat), Jamale Rassy, Joanna Aboujaoudé, Georgette Nassar, Joseph Saba (médecin), Joseph Audi (homme d'affaires), Joseph Fadel (professeur universitaire), Joseph Makhoul (moukhtar), Joséphine Ayoub (enseignante), Joumana Nasr (journaliste), Gisèle Khoury (journaliste), Oussama Gerges (médecin), Hassan Mohsen (industriel), Danielle Gerges (journaliste), Rateb Beydoun (médecin), Rafic Doumit (avocat), Saad Kiwan (journaliste), Samir Frangié (député de Zghorta), Charles Jabbour (journaliste), Chérine Abdallah (journaliste), Tannous Moawad (brigadier à la retraite), Adel Sassine (brigadier à la retraite), Adel Akl (médecin), Gaby Bustros, Omar Harkous (journaliste), Fady Bustros, Fouad Salamé (médecin), Caroline Abdelnour, Malek Mroué (éditeur), Mohammad el-Assaad (médecin), Manal Boulos, Moustapha Attar (ingénieur), Mona Fayad (professeur universitaire), Michel Hajji Georgiou (journaliste), Michel Touma (journaliste), Michel Elian (ancien bâtonnier), Michel Mekattaf, Nabil Hussein Agha (chercheur), Nada Khaled Darwiche, Nada Wehbé (psychologue), Nadim Koteiche (journaliste), Nazih Darwiche (journaliste), Naziha Baassiri, Nisrine Khaled el-Ali (pharmacienne), Nassir el-Assaad (journaliste), Nicole Fayad (consultante), Hady el-Amine (journaliste), Hala Hélou, Hind Darwiche (consultante), Haïfa Chehadé (enseignante), Wissam Saadé (journaliste), Wafaa Bitar (employée), Walid Moubarak (professeur universitaire), Yasser Hamdane (comptable), Youssef Zein (homme d'affaires), Ali Bazzi (journaliste), Youssef Hamdane, Yolla Haddad et Younés Chebli (médecin).

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