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Le philosophe et les émeutes


Richard Martineau
11 Août 2011
Le philosophe et les émeutes

Hier, je suis tombé sur une entrevue que le philosophe français Alain Finkielkraut a accordée à la radio au lendemain des émeutes qui ont enflammé les banlieues françaises en 2005.

Je vous en livre des extraits.

Vous verrez, ce qu’il dit sur ces flambées de violence urbaine qui ont mis la France, l’Angleterre et Montréal à feu et à sang est très intéressant, et tranche avec le discours politiquement correct ambiant…


LA RÉALITÉ EN FACE

« Tout échoue en Europe, dit le philosophe. Le multiculturalisme est un échec, on voit se développer des émeutes interethniques violentes en Angleterre, les profs ne sont plus respectés, ça craque de partout…

« On lance du haut des tours des boules de pétanques sur les policiers, on incendie des écoles et des gymnases, on met le feu à des autobus remplis de passagers, on attaque les pompiers, on saccage des commerces, on brûle des voitures… Et que disent les experts ? Que c’est la faute à la pauvreté.

« Or, il n’y a pas de lien de cause à effet entre l’aggravation des inégalités, la tristesse des banlieues, le chômage et la précarité, et des actes pareils.

« Nul déterminisme social ne peut rendre raison de ces saccages…

« Ce ne sont pas des émeutes sociales, ce ne sont pas des émeutes économiques, c’est un phénomène de violence urbaine, il faut regarder la réalité en face… »


UNE IMAGE EMBELLISSANTE

Finkielkraut continue :

« Au lieu d’incriminer les criminels et de les pointer du doigt, on incrimine leurs cibles : la société, la police, les institutions, l’État français… On assiste à une course à la désimputation des coupables, on excuse leurs gestes en prétextant la jeunesse, la misère…

« On renvoie aux criminels une image embellissante d’eux-mêmes. On érige les casseurs en militants politiques, on les exalte, on les légitime, et par le fait même, on les exhorte à aller de l’avant…

« C’est la logique de l’excuse. Pour les tenants de ce discours là, le mal n’existe pas, il n’y a que le malheur… »


LES PREMIÈRES VICTIMES

« On s’en prend à Nicolas Sarkozy (qui était alors ministre de l’Intérieur) parce qu’il a employé le mot racaille pour désigner les émeutiers. Or, le mot racaille est faible par rapport à ce genre d’action.

« Il ne faut pas oublier que ces banlieues qui s’enflamment ne sont pas seulement habitées par des délinquants, mais par d’honnêtes travailleurs, qui sont les premières victimes des saccages que ces voyous commettent… »

On est loin du discours habituel des lologues qui passent leur temps à déresponsabiliser les criminels, non ?

...

Toula Foscolos pense autrement :

Self-actualized people don't burn down their neighbourhoods