LE LIBAN MENACÉ DANS SON EXISTENCE MÊME

par Gabriel Enkiri

Chacun sait qu'au Proche-Orient, les frontières des États sont mouvantes, fragiles
par conséquent au gré des événements, et des rapports de force (entre grandes puissances régionales et internationales) ces frontières évoluent.
Les "dominants" du moment en profitent pour "reformater" des "États" à leur profit, bien entendu. Aujourd'hui, incontestablement, il y a du re-formatage dans l'air.
De toute évidence, c'est le plus faible, le Liban, qui risque de faire les frais de l'opération.
Les frontières dessinées en 1920, puis en 1949, puis en 1967, puis etc. ne donnent jamais satisfaction aux prédateurs.
Le butin acquis, petit ou grand, en appelle d'autres. "Chacun attend son heure" .
A coup sûr, les deux "grands" voisins, Israël et la Syrie, sont faits pour s'entendre !
Cela nous rappelle la malheureuse Pologne, prise elle aussi en tenaille entre ses deux puissants voisins, l'Allemagne et la Russie, soi-disant adversaires.
Et on a vu comment, en 1939, les "adversaires" se partagèrent le gâteau !
Damas rêve d'atteindre la Méditerranée, soit par Beyrouth, soit par Tripoli au nord.
Israël rêve du Litani, au sud du Liban, cette formidable réserve d'eau qui faisait, déjà, saliver les sionistes en 1920 !

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