Publié le 15 août 2012

Les libéraux lancent une contre-attaque à un site web

ÉMILIE BILODEAU
La Presse

Les libéraux ont lancé leur contre-attaque au site libéraux.net, mercredi. Mêmes couleurs, même mise en page, le site internet pourlaverite.net présente «90 faits, informations et rectifications», contrairement à son jumeau anti-libéral qui proposait «90 scandales, tromperies et mensonges».

Sur sa page web, le Parti libéral du Québec (PLQ) explique vouloir se protéger contre la désinformation. «On sait que le cynisme est le virus de la démocratie. Il se nourrit largement du mensonge. Malheureusement, par ses faussetés, libéraux.net se consacre précisément à la création de cynisme. Il fallait dénoncer et corriger son contenu, d'autant plus qu'il a largement été diffusé sur les médias sociaux», écrivent Michel Rochette, directeur des communications, et Karl Blackburn, directeur général de la formation politique.

Le nouveau site du PLQ reprend exactement la même présentation que libéraux.net. Or, en cliquant sur un des 90 thèmes proposés - comme «Caisse de dépôt», «Revenu Québec», «réforme scolaire» - deux textes s'ouvrent dans la même fenêtre: les faits et la désinformation de libéraux.net. Ce passage est d'ailleurs rayé.

Bruno Guglielminetti, directeur, communication numérique et information stratégique chez National, croit que cette réplique du PLQ est une belle opération de «myth-busting». «Le myth-busting, c'est de répondre à une légende urbaine ou à une rumeur en montrant que ce n'est pas vrai, ce qui est véhiculé», explique-t-il.

Le PLQ aurait pu rester passif devant l'initiative de libéraux.net, mais le spécialiste des médias sociaux estime que le parti a bien fait de répliquer. «J'aime l'idée de combattre le feu par le feu. Ils se défendent et répondent point par point. Ça va attirer l'attention sur eux et en campagne électorale, ça a du bon.»

Le nom de liberaux.net s'était retrouvé dans les médias au début de la campagne électorale. Le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) avait demandé à Geneviève Tardy de fermer son site puisqu'il constituait une dépense électorale. Le DGEQ était cependant rapidement revenu sur sa décision.