Une bonne partie du discours environnemental se résume essentiellement à demander aux gens de cesser d’agir comme de parfaits imbéciles

Nicolas Langelier
Dix mille choses qui sont vraies
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Bien entendu, il y a des comportements n’ont rien à voir avec l’imbécilité des gens. Si leur coût prohibitif vous empêche d’installer des panneaux solaires sur votre maison, par exemple, ça ne fait pas de vous un imbécile. Ou si vous êtes obligé de prendre votre voiture pour aller skier dans les Laurentides, ce n’est pas votre faute, mais celle des autorités qui ont fermé le chemin de fer dans les années 80. Ou encore, quand vient le temps de changer votre chauffe-eau, si vous n’avez d’autre option que ces absurdes réservoirs de 40 gallons, c’est à cause des fabricants qui n’ont toujours pas développé de chauffe-eau instantané adapté à notre climat, et du gouvernement qui ne fait rien pour les encourager. Tout ça n’est pas (encore) un signe de votre imbécilité, donc.

Mais déménager dans une maison trop grande pour vos besoins, à 30 kilomètres de votre lieu de travail, et faire quotidiennement l’aller-retour seul dans votre voiture? Ou arroser votre entrée de garage? Ou acheter une deuxième auto, alors que la première n’était même pas vraiment nécessaire? Et des pois mange-tout originaires de Chine? Et de l’eau italienne? Et toutes sortes d’aliments surpréparés, suremballés? Et encore, on ne parle pas de choses plus indirectes mais tout aussi idiotes, comme voter pour des politiciens pour qui la protection de l’environnement ne doit jamais se faire au détriment de la sacro-sainte «croissance économique». Ça, mes amis, c’est stupide. Et peut-être que si le mouvement environnemental avait un peu moins de scrupules à le crier haut et fort, les choses changeraient plus vite.

On ne fait plus réparer grand-chose

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