Jean Ouimet

Nécessité d’un engagement collectif pour éviter le pire


Le Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE) avertit l’humanité, dans son dernier rapport du 25 octobre dernier, qu’il reste peu de temps pour amorcer un virage à l’échelle planétaire afin d’éviter la disparition de l’espèce humaine. À la présente conférence de Bali, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) nous confirme lui aussi l’urgence de changer nos comportements individuels et collectifs pour limiter les effets néfastes des changements climatiques. Il faut donc, urgemment, se mobiliser et s’engager collectivement pour éviter que les scénarios catastrophiques décrits par les scientifiques ne se matérialisent…


Que se passe-t-il donc dans la tête de nos dirigeants ? Comment expliquer leurs efforts encore bien tièdes face à ces questions vitales ? Tenteraient-ils ainsi de nous distraire pour nous éloigner des débats fondamentaux sur l’avenir de notre mode de vie, érigé en système que la planète ne peut tout simplement plus supporter? Peut-être craignent-ils de perturber la sacro-sainte « croissance économique » avec de tels débats ayant pour conséquence de miner la confiance des consommateurs et des investisseurs en notre économie dopée par la surconsommation et le gaspillage. De toute façon, l’économie mondiale, telle qu’on la connaît, ne pourra plus tenir la route encore bien longtemps. Les signes avant-coureurs sont déjà là, comme l’envolée du prix du baril de pétrole liée à une demande mondiale qui dépasse les capacités de production.



Heureusement, nous avons l’embarras du choix pour contribuer à la Solution plutôt qu’au Problème. Une multitude de propositions de changements dans nos habitudes de consommation et de production sont mises de l’avant par de nombreuses organisations. Nous n’avons qu’à penser au covoiturage, aux maisons plus écologiques et moins énergivores, aux énergies solaire et éolienne, à l’agriculture biologique, aux efforts de réduction-réutilisation-recyclage (3R), à la simplicité volontaire, et ainsi de suite.

Ce qui manque pour amorcer tous ces changements positifs, c’est une volonté populaire clairement exprimée et des leaders politiques à l’écoute des vraies priorités d’une population de plus en plus consciente…


Engageons-nous à soutenir par tous les moyens les individus et les entreprises durant cette transition vers ce nouveau mode de vie. Reconnaissons notamment à toute personne, pour éviter de tomber dans la pauvreté, le droit à un revenu minimum qui serait lié à une responsabilité de participer à l’enrichissement collectif, et ce, de la manière jugée la plus convenable par chacun. Engageons-nous à respecter les limites de notre environnement, localement et globalement. Reconnaissons la nécessité de lier notre droit de produire et de consommer à notre responsabilité à en assumer tous les coûts afférents, plutôt que d’en refiler la note aux générations futures. Clarifions aussi les responsabilités des producteurs et des consommateurs en ce qui concerne la libre circulation de l’ensemble de l’information d’intérêt public afin que chacun, gouvernements, entreprises et individus, puisse prendre des décisions éclairées et respectueuses des limites écologiques, sociales et économiques…

…La dynamique politique actuelle favorise les solutions à court terme et nuit à la prise de décisions pour un développement durable car elles risquent de nuire aux politiciens le jour des élections…

… je convie tous ceux et celles qui se sentent interpellés par ces propos à consulter cette proposition de formulation d’engagement collectif par la biais d’un contrat social en visitant mon site Web au www.jeanouimet.info

Jean Ouimet

Candidat dans la course à la direction du Parti Québécois en 2005
Conseiller au développement durable de Jacques Parizeau en 1994
Chef du Parti vert du Québec de 1989 à 1993