Richard Noël: au-delà de l’environnement

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Photo STEEVE DUGUAY/MÉTRO
Richard Noël tentera de déloger
le député bloquiste sortant, Thierry St-Cyr,
au scrutin du 2 mai.
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RACHELLE MC DUFF
MÉTRO 20 avril 2011

C’est un jeune homme jovial et loquace qui arrive dans les bureaux de Métro pour son entrevue. Bien qu’il se présente pour la première fois à des élections, Richard Noël n’en est pas à sa première campagne électorale. «J’ai été bénévole à plusieurs reprises. J’ai travaillé, entre autres, pour la candidate de Jeanne-Le Ber en 2008.» 

Se présenter aux élections pour un petit parti comme le Parti vert n’est pas de tout repos. Les candidats ont peu d’argent et d’effectifs, ils ont un travail à temps plein en plus de faire campagne et ils bénéficient d’une moins grande tribune médiatique que les grands partis. «Dans ma campagne, on est trois volontaires, dont ma conjointe, et mon budget est de 2 000 $! Certains partis ont environ 90 000 $ pour la même circonscription. Je partage mon bureau de campagne avec d’autres candidats de mon parti. Je fais des journées de 18 heures», explique le spécialiste en sécurité de l’information. 

Richard Noël confie que la priorité des verts pour les élections 2011 est de faire élire leur chef Elizabeth May et de montrer que la plateforme du PVC n’est pas seulement axée sur l’environnement. «On aimerait que les gens cessent de penser que c’est la seule chose qui nous définit. On a un programme très complet. On propose par exemple d’offrir des titres pour le transport public à tous ceux qui sont au chômage ou sur le bien-être social pour les inciter à réintégrer le marché du travail. Ça donne de la mobilité pour chercher un emploi ou pour se trouver un logement.» 

Sur le plan de l’agriculture, le PVC propose de donner plus de subventions aux petites fermes biologiques. «Ça aurait des réper­cussions sur la santé des gens, puis les propriétaires diminueraient leurs prix et le consommateur paierait moins», lance-t-il. 

En santé, le Parti vert s’engage, entre autres, à investir 300 millions de dollars par année, répartis sur trois ans, pour créer un programme universel d’assurance médicaments ainsi qu’un organisme d’achat de médicaments en vrac, et pour raccourcir la période de protection des nouveaux médicaments brevetés. Le Parti vert voudrait favoriser la croissance et le succès d’un marché de médicaments génériques.

Ces initiatives coûtent cher. Comment le PVC financera-t-il ses projets? «On a un programme social qui coûterait 36 G$. Pour trouver cette somme, on propose l’ajout d’une taxe sur la pollution. On vise les grosses compagnies qui polluent. On fait d’une pierre deux coups: financer notre programme et contrer la pollution», répond Richard Noël avec assurance.

Qui dit Parti vert dit campagne écoresponsable. Les candidats réutilisent les pancartes des élections précédentes, qui sont fabriquées à partir de papier recyclé et d’encre non toxique. «Notre visage n’apparaît pas sur les pancartes parce qu’elles sont réutilisées d’élection en élection», affirme M. Noël en souriant. Au fédéral, le parti a acheté des crédits de carboneutralité. 

Qu’est-ce que vous détestez en campagne électorale?
Notre petit budget et mes journées de 18 h. C’est épuisant, mais j’aime ça.

Un candidat d’un autre parti que vous admirez?
Marc Garneau, même s’il se présente contre mon très bon ami Andrew Carkner à Westmount–Ville-Marie. M. Garneau était une grande inspiration quand j’étais jeune, car c’est le premier astronaute canadien à être allé dans l’espace.

Un repas typique d’une campagne électorale?
Des Cheerios! Des fruits frais bios, des salades qui se font vite.

Une chose dont Montréal a besoin?
Plus de transport public. On est très fier du métro, mais on devrait l’élargir : ligne orange pour aller de Côte-vertu à Laval. Et des trains de banlieue dans l’ouest.

Si vous ne faisiez pas de politique, que feriez-vous?
Je suis déjà spécialiste en sécurité informatique.

La première chose qui vous vient en tête lorsque vous entendez :

Stephen Harper? Roi Harper.
Montréal? La plus belle ville du monde.
Coalition? Bon pour le Canada.
Sénat? Doit être réformé.
Gouverneur général? Une chose du passé dont on n’a pas vraiment besoin, mais qui est nécessaire vu le système qu’on a.

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