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Les Soviets de salon

Dominic Maurais

Vendredi, 20 Avril 2012

Le débat sur les frais de scolarité n’aura été, pour les plus illuminés, qu’une opérette aux allures de « lutte des classes ».

Les cocktails Molotov, le saccage de bureaux d’élus et les briques sur les rames de métro nous donnent des allures de république de bananes. Nos socialistes zélés jouent la carte des opprimés avec une stratégie de sabotage.

L’Association pour une solidarité syndicale élargie (ASSÉ) et la Coalition de l’ASSÉ (CLASSÉ) refusent obstinément de condamner toute violence parce qu’elle fait justement partie de leur plan.

L’ASSÉ, de Gabriel Nadeau-Dubois, est affiliée à l’Union communiste libertaire (UCL).

Sur son site Internet, l’UCL confirme que « les militants (es) de l’UCL sont impliqués dans le mouvement étudiant, notamment à travers l’ASSÉ ». Les principaux organes de diffusion de l’ASSÉ et de la CLASSÉ sont les blogues de l’UCL, « Voix de faits » pour le chapitre de Québec et « Cause commune » pour celui de Montréal.

Les « zamis » de Lénine sont tout sauf flous quand vient le temps d’expliquer leurs visées.

Ces extraits sont tirés intégralement du site Internet de l’UCL... en 2012!

L’anarchie

« L'UCL est une organisation de militants et de militantes provenant de divers mouvements de résistance, qui s'identifient à la tradition communiste dans l'anarchisme et qui ont comme objectif commun une rupture révolutionnaire avec l'ordre établi. Notre activité est organisée autour du développement théorique, de la diffusion des idées anarchistes et de l'intervention dans les luttes de notre classe. »

« Nous cherchons à abolir toutes les formes de capitalisme, qu’il s’agisse du capitalisme de libre marché ou du soi-disant socialisme, le capitalisme d'État. »

Respectent-ils les tribunaux?

«... les tribunaux et la « justice » dans une société capitaliste comme le Québec sont tout sauf neutres. Ils ne visent qu'à faire appliquer les lois qui, elles, sont votées par les membres du Parlement. Les tribunaux et la police ne sont, en fait, que les chiens de garde des intérêts de la classe dominante, qui les contrôle politiquement. L'UCL croit donc qu'il est primordial pour les étudiantes et étudiants ainsi que les travailleurs et travailleuses de ne pas tomber dans le piège juridique que nous tend l'État et de demeurer sur le terrain politique de la rue, là où il est possible de bâtir un réel rapport de force face au gouvernement et aux patrons. Par conséquent, l'UCL appelle les étudiantes et les étudiants à défier ces injonctions et à continuer la grève. »

La violence!

« La vraie libération ne peut être atteinte que par la révolution sociale, rendue possible par l’auto-organisation ouvrière, Pour nous, le concept de révolution sociale n'est pas une métaphore abstraite, mais plutôt une très réelle guerre sociale contre toute forme d'oppression. Quoique nous ne fétichisions pas la violence ou la lutte armée, nous comprenons que la classe ouvrière devra user de force révolutionnaire pour amener l'émancipation sociale. (...) Il est important de rappeler que chaque gain, chaque « droit » qu'a acquis la classe ouvrière fut d'abord et avant tout arraché en faisant fi de la loi et en cherchant à construire un rapport de force dans la rue. »

Quand il déclare «Notre lutte dépasse celle des frais de scolarité, c’est une lutte de classes », Gabriel Nadeau-Dubois joue un mauvais Lénine dans une ridicule saynète communiste mettant en scène syndicalistes rêveurs, boomers nostalgiques et enfants-rois illuminés.

Journal de Montréal

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