Un politicien veut freiner le «processus d'islamisation»

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TORONTO

Un politicien veut freiner le «processus d'islamisation»
09/05/2011
© Agence QMI


TORONTO – Un politicien néerlandais connu pour ses prises de position radicales contre l'islam soutient que le Canada doit interdire la construction de mosquées et bannir la burka afin de freiner le « processus d'islamisation » du pays.

La France et la Belgique ont banni le port du voile intégral dans les lieux publics. La Hollande est dans le processus d'interdire le port du niqab.

« Si tu veux conserver ta culture islamique, reste dans ton pays », a tranché Geert Wilders, lors d'une entrevue accordée lundi à Ezra Levant à l'émission The Source sur les ondes de Sun News à Toronto.

Geert Wilders, chef du Parti pour la liberté, en Hollande, s’est fait remarquer, au cours des dernières années, pour ses attaques virulentes à l’endroit de l’islam en général, qu’il accuse notamment de brimer la liberté des gens et de répandre la haine contre ceux qui ne croient pas en l'idéologie.

Wilders, qui en est à sa première visite au Canada, a indiqué que l'islam n'est pas une religion, mais plutôt « une idéologie totalitaire ».

« Les gens devraient être en mesure de parler contre la menace de l'islamisme. Ne soyez pas dupes. Ne croyez pas que ce qui se passe en Europe aujourd'hui ne se produira pas au Canada. Ça se passe dès maintenant, et la situation va empirer », a lancé le controversé politicien d'extrême droite lors d'une entrevue d'environ 25 minutes.

Tarek Fatah, fondateur du Congrès musulman canadien, ne s'oppose pas à la présence de M. Wilders au Canada, mais il croit que ce dernier fait fausse route dans ses analyses.

« Nous ne pouvons pas éliminer du globe tous les musulmans, tous les islamistes. L'islam et les musulmans font partie des sociétés européennes et nord-américaines. La seule manière qui nous permettra de combattre les éléments radicaux est d'utiliser les musulmans qui les ont combattus avec succès », a expliqué M. Fatah.

Wilders, qui est constamment sous surveillance en raison des nombreuses menaces de mort, prononce un discours lundi soir à Toronto. Il doit aussi se rendre à Ottawa et Nashville.

Geert Wilders, qui prône la séparation de la Flandre en Belgique, ne s'est pas prononcé sur le dossier de l'avenir du Québec au sein du Canada.

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